Le Pré : Think & do Tank "Pour une République écologique"


Crédit Photo Pierre Ait Hamouda
Crédit Photo Pierre Ait Hamouda

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ORGANISATION

LES AMIS DU PRÉ


  Crée en 2010 par des citoyens, des acteurs politiques, économiques et sociaux, avec le soutien d'universitaires et de chercheurs, dans une démarche coopérative, le groupe de réflexions sociales et politiques Pour une République écologique (PRé), s’est fixé pour but de mettre en avant les liens entre écologie et République. Il s'est voué à la production d'idées, de solutions politiques nouvelles et à la promotion de nouveaux rapports sociaux, de production et de consommation.

 

A l’aube du XXIème siècle la question écologique est d’une urgence politique évidente pour l’ensemble de la planète. En France, l’idée de la chose publique, du bien que chacun possède en commun, est indissociable de la pensée universelle des Droits de l’Homme. Cette idée n’a rien perdu de sa modernité qui se traduit aujourd’hui dans la volonté écologique d’une amélioration durable des conditions de vie. Elle est donc la mieux placée pour donner sens à cette belle idée.

 

Mais force est de constater que l’écologie occupe, dans notre pays, un rôle électoral et politique loin d’être à la hauteur de notre histoire nationale.

 

L’ambition du PRé est de penser une écologie qui fasse siennes les valeurs républicaines françaises d’Universalité.

Quoi de plus évident, en effet, que d’inscrire l’écologie dans la logique d’une recherche d’un bien public propre à l’idéal démocratique moderne, dont les limites, ne se réduisent plus à l’échelle d’une nation, mais s’élèvent, via l’Europe, à toute la planète.

 

Le PRé estime urgent de replacer la conquête de l’autonomie de l’homme dans la lignée d’un progrès bénéfique à l’ensemble de l’humanité. C’est pourquoi l’idée républicaine est, pour nous, consubstantielle à l’idéal écologique.

 

L’écologie est en train de passer du stade de l’enfance à celui de la maturité. Elle doit s’affranchir d’une forme de « gauchisme» de la pensée qui, in fine, conduit à sa perte. Si l’écologie est issue de la prise de conscience des effets de l’action humaine sur la nature, elle est indissociable de la démocratie.

 

L’idée, selon laquelle, la transition écologique est une impérieuse nécessité, a fait son chemin dans les consciences.

Le PRé soutient que l‘écologie est aussi une opportunité. Qu’elle est la clef d’une prospérité future, dont la France et l’Europe doivent se saisir. C’est pourquoi, nous défendons, à l’opposé des lamentations, l’écologie des solutions.

 

En ce début du XXIème siècle, nous sommes confrontés à de multiples défis : une guerre nouvelle de l’Orient à l’Afrique, la menace de pénuries sur nos matières premières, des risques sanitaires susceptibles de produire plus d’inégalités, alors même que l’idée d’égalité, comme un horizon de sens commun, progresse à l’échelle d’un monde globalisé.

 

Nous pensons que le projet écologique est capable d’apporter des solutions durables à ces nouveaux défis mondiaux.

Nous devons agir, pour promouvoir des énergies substituables et renouvelables qui permettront, à la fois, de diminuer les émissions de CO2 et de lutter contre la précarité énergétique à venir.

 

L’écologie a dépassé le stade du simple constat des carences de la gouvernance mondiale. La résistance des lobbies ne doit pas être un frein à l’action. Au contraire, sur le chemin de l’écologie, il convient de saisir toutes les opportunités, les plus minces soient-elles, pour convaincre et avancer.

 

Nous sommes conscients qu’il faut une croissance accrue pour relancer l’emploi, mais nous voulons inventer une croissance qui associe la question sociale à une écologie soucieuse d’assurer du travail au plus grand nombre, d’offrir un style de vie à la fois plus sûr, plus prospère, mais aussi plus juste dans la répartition des richesses, et donc plus démocratique et républicaine.

 

Une révolution est nécessaire : celle de notre rapport à la production, à la consommation et à la croissance. L’écologie n’est pas un outil de repentance. Nous voulons que les sociétés modernes soient le terrain d’émergence d’une nouvelle définition de la satisfaction des besoins, compatible avec ceux des les pays en voie de développement comme des pays émergents. Notre idée du progrès est au service d’une qualité de vie durable pour les habitants de la planète.

 

Après trente années d’une recomposition mondiale de l’économie, la période est propice aux grands investissements dans le secteur de l’environnement, dans l’énergie, le verdissement de nos modes de production électriques. Nous vivons une époque d’innovations, qui permet d’imaginer des financements nouveaux, pour des techniques nouvelles : la rénovation thermique des bâtiments et des logements, l’éco-mobilité, la re-localisation d’activités industrielles, le soutien aux produits de haute qualité environnementale ou encore l’aide à l’agriculture raisonnée et biologique. Dans tous ces domaines l’offre est déjà en dessous de la demande de citoyens bien conscients de la nécessité présente de politiques écologiques et tout à faits prêts à une révolution innovante, circulaire, concrète et collaborative.

 

Parce que nous sommes conscients de cette demande, l’ambition du PRé est pragmatiste, au sens philosophique du terme, à la manière entre autres d'un Proudhon ou d'un John Dewey. Nous considérons qu’il n’existe pas de recettes toutes faites. L’écologie doit se confronter à la réalité, à travers des expériences. Mais elle doit aussi se munir de repères théoriques. Notre pragmatisme n’est pas rhétorique, qui nommerait « réalisme » l’application de dogmes, sans souci des résultats pratiques. A l’inverse, c’est un pragmatisme qui invite à produire des effets sur le réel, en se coltinant ses rugosités.

 

Espace d’échanges et de production d’idées, de critique sociale et d’expertises, à bonne distance des organisations politiques, ni trop près, ni trop loin, le PRé, devenu Think & do Tank d’une conception républicaine de l'écologie, entend promouvoir l'art du possible et contribuer à la restauration de la crédibilité de l’écologie française, comme plus généralement à la réhabilitation de la politique par la pensée et l’action.

 

(Novembre 2010, mis à jour septembre 2015)


  Created in 2010 by citizens in political, economic and social activity, with the support of academics and researchers, in a cooperative approach, the social and political think tank Pour une République écologique - For an Ecologic Republic - (PRé) has set itself the goal of highlighting the links between ecology and the Republic. It is dedicated to the production of ideas, new political solutions, and the promotion of new social relations, production and consumption.

 

At the dawn of the 21st century, the ecological question is of obvious political urgency for the whole planet. In France, the idea of public affairs, of the good that everyone has in common, is inseparable from the universal concept of Human Rights. This idea has lost none of its modernity, which is reflected today in the ecological will for a sustainable improvement in living conditions, the best placed to give meaning to this beautiful idea.

 

However, it is clear that ecology plays an electoral and political role in France that is far from being adequate to the country’s national history.

The ambition of the PRé is to evolve an ecology that makes the French republican values of Universality its own.

Indeed, what could be more obvious than to place ecology within the logic of a search for a public good that is specific to the modern democratic ideal, whose limits are no longer reduced to the scale of a single nation, but rise, via Europe, to the whole planet.

 

The PRé considers it urgent to make the conquest of man's autonomy part of a progress beneficial to the whole of humanity. This is why the republican idea is, for us, at one with the ecological ideal.

 

Ecology is moving from “childhood to maturity”. It must free itself from a form of "left-wing" thinking that ultimately causes it to fail. If ecology stems from an awareness of the effects of human action on nature, it is inseparable from democracy.

 

The idea that the ecological transition is an urgent necessity has made its way into people's consciousness.

The PRé maintains that ecology is also an opportunity. That it is the key to future prosperity, which France and Europe must seize. This is why ours is not an ecology of gloom but an ecology of solutions.

 

We currently face multiple challenges: a new war from the East to Africa, potential conflicts in various parts of the world, the threat of shortages of raw materials, health risks likely to exacerbate inequality, while the idea of equality itself advances on a global scale.

 

We believe that the ecological project is capable of providing sustainable solutions to these new global challenges.

 

We must act to promote substitutable and renewable energies that will both reduce CO2 emissions and combat future fuel poverty.

 

Ecology has moved beyond the stage of simply noting the deficiencies of global governance. The resistance of lobbies should not be a brake on action. On the contrary, on the road to ecology, we must seize every opportunity, however slight, to convince and move forward.

 

We are aware that more growth is needed to boost employment, but we want to invent growth that combines the social question with an ecology that is concerned to provide work for as many people as possible, to offer a lifestyle that is both safer and more prosperous, but also fairer in the distribution of wealth, and therefore both more democratic and more republican, that is, more public-spirited.

 

A revolution is needed: that of our relationship to production, consumption and growth. Ecology is not a tool for repentance. We want modern societies to be the breeding ground for the emergence of a new definition of the satisfaction of needs, compatible with those of both developing and emerging countries. Our idea of progress is at the service of a sustainable quality of life for the inhabitants of the planet.

 

After thirty years of global economic restructuring, the time is ripe for major investments in the environment, energy and the greening of our electricity production methods. We are living in a time of innovation, which makes it possible to imagine new financing for new techniques: the thermal renovation of buildings and housing, eco-mobility, the relocation of industrial activities, support for products of high environmental quality, and support for sustainable and organic agriculture. In all these fields, supply already lags behind the demand from citizens who are well aware of the pressing need for ecological policies and who are ready for an innovative, circular, concrete and collaborative revolution.

 

Because we are conscious of this demand, the ambition of the PRé is pragmatist, in the philosophical sense of the term, in the manner of a Proudhon or a John Dewey, among others. We consider that there are no ready-made recipes. Ecology has to confront reality, through experiments. But it must also be equipped with theoretical benchmarks. Our pragmatism is not rhetorical, which would call "realism" the application of dogmas, without concern for practical results. On the contrary, it is a pragmatism that invites us to produce effects on reality, by engaging with it in all its roughness.

 

A space for the exchange and production of ideas, social criticism and expertise, at a good remove from political organizations, neither too close nor too far away, the PRé, which has become the think & do tank of a public-spirited conception of ecology, intends to promote the art of the possible and to contribute to the restoration of the credibility of French ecology, as well as more generally to the rehabilitation of politics through thought and action.

 

(November 2010, updated September 2015)