Des combustibles abandonnés dans les décharges, à l’heure de la pénurie
Depuis des années, un peu seul, au milieu de cohortes de conseilleurs ronronnant, nous cherchions à promouvoir les solutions qui permettent aux pays du Sud, en stress énergétique, de transformer leurs montagnes de déchets en combustibles.
Il fallait voir les mines chipoteuses, les postures dubitatives, les conseils de « sachants » des pays riches, qui multiplient les études sur la gestion des déchets dans les autres pays, sans beaucoup de résultats. Pour eux, les déchets vont dans les décharges, point final, si les autorités publiques ont de quoi payer.
Avec la crise pétrolière et énergétique qui s’annonce, de nombreux pays vont voir flamber le prix d’achat de toutes les énergies.
Dans le même temps, des millions de tonnes de déchets sont un casse-tête permanent.
Pourtant avec des déchets il est possible de produire :
- Du charbon vert avec les déchets organiques (150 KG pour 1 tonne de déchets)
- Du Fuel, du Gasoil, de l’essence, du kérosène (400 litres pour une tonne de déchets)
- De grandes quantités de gaz et d’électricité.
Alors, on se bouge ?
Eric Chevaillier est consultant en développement commercial public et privé & économie circulaire, Associé fondateur, DG chez Anviga « Bureau de réalisation en économie circulaire ».
Il préside également l'ONG Energic, association d'éco-conceptions et gestion des déchets.
Comme responsable public, puis professionnel, il s'est passionné pour la gestion des déchets ici et ailleurs : " Le constat est terrible, la très grande majorité des pays ne peuvent payer le coût exorbitant des pratiques des pays riches. Traditionnellement tous ces pays pratiquent le ré-emploi et jettent moins, malheureusement la croissance démographique et le changement démographique conduisent à une méga explosion de la production de déchets partout dans les pays du Sud. Avec une équipe pluridisciplinaire et indépendante nous avons décidé de nous impliquer, de modéliser des plateformes intelligentes et pragmatiques afin d'utiliser tous les déchets pour créer de la valeur et de l’activité économique. Les déchets ne sont pas une fatalité ".
Auteur (sous la direction de) de 10 questions sur les déchets en Île-de-France (Editions Technip mars 2009).
Eric Chevailler, co-fondateur du PRé, fait partie de son conseil des membres.
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