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PROPOSITION 9 du PRé : REPENSER NOTRE MANIERE DE SE DEPLACER


LES 10 PROPOSITIONS ECOLOGIQUES ET SOCIALES DU PRé


 

   Nous devons nous poser les questions suivantes : notre façon de nous déplacer est-elle adaptée ?

Tous nos déplacements sont-ils vraiment indispensables ?

Les logiques de polarisation des activités économiques et de délocalisation des chaînes de production d'industries stratégiques sont-elles toujours acceptables ?

L’enjeu est de développer les mobilités au service des Hommes, de l’emploi et des territoires, de promouvoir des moyens de déplacements plus durables pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles et proposer des moyens de transport accessibles à tous en termes de coût. Les transports, comme la construction et la réhabilitation des logements, font partie des infrastructures où des investissements supplémentaires sont possibles et nécessaires.

 

1 mesure concrète : Réengager l’État et engager les régions dans le maillage ferroviaire du territoire, pour lutter contre le dérèglement climatique et les fractures territoriales et combler la suppression des lignes aériennes intérieures ne concourant pas à la maîtrise de l’empreinte carbone et concurrençant les alternatives plus soutenables au plan environnemental, comme le train. Dès lors que les facteurs prix et temps seraient concurrentiels et acceptables.

 


Le monde d’après, c’est maintenant

 

Un grand nombre de mesures sont proposées sous différents « labels », aussi bien celui de l’écologie politique, l’écologie sociale, l’éco-socialisme, l’écologie populaire, l’écologie républicaine, l’écologie sociale et populaire, l’éco-anarchie, l’écologie identitaire (et sa variante : le localisme), etc.

Hélas, leur lecture montre essentiellement un patchwork mal cousu de mesures soit de nature écologique, soit à portée sociale, jamais ou rarement les deux.

 

Crée en 2010 pour conjuguer République et Ecologie, les valeurs, les principes de la première, les impératifs de la seconde, concilier donc la question et la justice sociales, notre attachement à la démocratie (consubstantielle à notre idée de la République), et les mesures d’urgence en matière de transition énergétique & écologique, de promotion de nouveaux modes de production et de consommation, le groupe de réflexions politiques et sociales Pour une République écologique apporte sa modeste contribution en soumettant 10 propositions.

 

10 propositions, sociales et écologiques, écologiques et sociales à la fois, qui ont l’ambition d’illustrer la volonté initiale du PRé d’assortir l’écologisation de la société d’une « écologie des solutions ». 10 propositions qui disent dans le même temps quelque chose d’une nouvelle manière de (re) faire société, de « faire commune », promeuvent une politique de la cura, du soin de la Terre mais aussi des Hommes, car tout est lié, qui misent sur la clairvoyance et la bonne volonté de nos concitoyens, qui encouragent la coopération et les mobilisations sociales, politiques, intellectuelles afin de permettre plus rapidement des transformations du système économique et de notre modèle social.

 

10 propositions écologiques et sociales qui pourraient préfigurer un projet politique (quelque chose comme une «  social-écologie »), voire un nouveau courant politique, tenant compte des inégalités sociales liées notamment au déréglement climatique, aux pollutions, à la crise de la biodiversité, aux catastrophes sanitaires, technologiques et autres cyber-risques, à la transition énergétique & écologique elle-même.

 

Un projet qui dépasserait le seul indicateur du PIB et de la croissance par de nouveaux ayant trait au bien-être et à la soutenabilité de nos sociétés. Un projet qui réhabiliterait l’Etat stratège et favoriserait une République un peu plus girondine. Un projet qui miserait sur la coopération, mieux susceptible de vitaminer la vie politique, de concilier démocratie représentative, démocratie sociale et participation citoyenne, qui encouragerait le recours à la démarche conventionnelle (cf. le travail remarquable de la Convention Citoyenne pour le Climat) et aiderait ainsi à se garder de l’émergence d’une société de défiance généralisée.

 

Un projet qui saurait prendre en compte les évolutions que la crise sanitaire que nous traversons n’aura fait qu’accélérer en matière de mobilité, de densité urbaine, de modalités de travail (multiplication des tiers-lieux, télétravail, lissage des horaires) et qui prendrait la mesure d’une évolution des échanges mondiaux vers une plus grande souveraineté industrielle.

 

Un projet libre de tous droits, qui ne demande qu’à être approprié par les formations politiques existantes ou à venir.

En France où l’on est en manque de projets politiques et /ou en Europe.

Car l’Europe est le bon niveau pour déployer un levier efficace et cohérent en faveur d’une coordination, d’une vigilance et d’une protection écologiques.

Ce qui ne doit pas interdire la France d’envisager la Méditerranée et l’Afrique, vers lesquelles elle a souvent eue une inclination ; avec lesquelles elle a tant d’intérêts communs, et d’interdépendances objectives. A quand de vraies coopérations, entre égaux, et pas seulement sur le registre des enjeux climatiques ? Y compris pour y entraîner l’Europe.

Car l’Union européenne est cet espace de niveau mondial permettant de constituer un cadre pertinent à partir duquel serait harmonisée et coordonnée l’action des Etats membres en faveur de la transition écologique dans différents domaines : développement économique, énergétique, échanges commerciaux, agriculture …

 

L’Europe reste le bon niveau pour déployer un Green new Deal, un Pacte vert, comme pour exercer une vigilance écologique et prendre les mesures de protection nécessaires face aux états qui ne s’inscriraient pas dans les Accords de Paris : USA, BRIC (Brésil…), U.K (post Brexit)… afin de ne pas entrer en contradictions, voire entraver les démarches et productions « vertueuses » des états membres.

 

Et si c’était le moment de subvertir plus globalement les formes contemporaines d’accumulation de la richesse et l’interventionnisme de l’Etat quand il se fait contre-productif, voire se révèle désastreux, pour remettre ce dernier sur les bons registres ?

Nous sommes à un moment politique, mais aussi philosophique fort, charnière. Une opportunité nous est donnée de redéfinir le sens que l’on veut donner à notre manière de vivre et de nous protéger ensemble, de nous solidariser.

Et, accessoirement, de ne pas finir comme les dinosaures.

«Faire commune», il n’y a sans doute pas plus urgent aujourd’hui pour faire face collectivement à l’urgence climatique, comme à la montée des périls ou pour contrer les dislocations internes à notre continent.

 

Pour tous renseignements, questions, suggestions et soutien :

dominique-leveque@pourunerepubliqueecologique.org

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