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PROPOSITION 4, 10 Propositions écologiques et sociales présentées par le PRé


PROPOSITION 4 : RENFORCER LA QUALITE DE VIE A TRAVERS UN URBANISME RENOUVELE


 

   La pandémie de la Covid 19 interroge la forme de développement urbain et métropolitain (logements trop petits, forte densité urbaine, bétonisation excessive, manque d’espace vert, etc.)

 

L’automobile a favorisé l’éclatement de la ville avec des conséquences encore plus importantes sur les villes moyennes que dans les métropoles. L’enjeu écologique est de réunir le centre et la périphérie. Redonner à chaque ville son unité.

 

La pensée fonctionnaliste a fait disparaitre la notion de bien commun, support de lien social qu’il est opportun de mettre en avant dans tous les projets. L’espace de la ville est défini par la qualité des relations que les bâtiments entretiennent avec la rue, l’activité, le déjà là. Si le vélo est redevenu la petite reine, il faut que le piéton devienne le roi d’un paysage dans lequel le végétal et le minéral trouvent un équilibre rompu par « le tout technique ». Redonner au plaisir d’être ensemble ses titres de noblesse.

 

La limitation de l’étalement urbain doit être associée à une volonté, celle de mettre une limite, c’est d’elle que partira l’esprit de la reconquête d’une urbanité perdue. C’est elle qui permettra de relier les morceaux du puzzle.

 

La mixité opposée au mono-fonctionnalisme doit redevenir la règle et le zonage limité aux activités industrielles polluantes et dangereuses.

 

L’adaptabilité des nouvelles constructions passe par l’imposition de la hauteur libre des rez-de-chaussée qui ne pourra pas être inférieure à 4m pour permettre les continuités actives urbaines, et les reconversions.

 

1 (première) mesure : Les efforts des collectivités locales en matière environnementale se concentrent fortement sur des projets valorisant l’image de la ville au travers de réalisations exemplaires : éco-quartiers, zones paysagères, etc.

Les actions doivent se poursuivre mais être réorientées vers les zones les moins favorisées, les plus pauvres, celles où le besoin des parcs et jardins est le plus important (disposer d’un espace vert à moins d’un quart d’heure de chez soi peut devenir un objectif).

Tout en s'attaquant à la question des centres des villes moyennes qui devront pouvoir accueillir de grands appartements à des coûts accessibles en cherchant le moyen de limiter, le prix de vente des mètres carrés dépassant les normes en vigueur, au coût marginal et en bénéficiant d’un abattement fiscal. Ceci pour permettre aux familles de disposer d’une vraie alternative par rapport au pavillon périphérique. L’écologie urbaine resserre ses mailles en offrant la possibilité de choisir.


Le monde d’après, c’est maintenant

 

   Un grand nombre de mesures sont proposées sous différents « labels », aussi bien celui de l’écologie politique, l’écologie sociale, l’éco-socialisme, l’écologie populaire, l’écologie républicaine, l’écologie sociale et populaire, l’éco-anarchie, l’écologie identitaire (et sa variante : le localisme), etc. Hélas, leur lecture montre essentiellement un patchwork mal cousu de mesures soit de nature écologique, soit à portée sociale, jamais ou rarement les deux.

 

   Crée en 2010 pour conjuguer République et Ecologie, les valeurs, les principes de la première, les impératifs de la seconde, concilier donc la question et la justice sociales, notre attachement à la démocratie (consubstantielle à notre idée de la République), et les mesures d’urgence en matière de transition énergétique & écologique, de promotion de nouveaux modes de production et de consommation, le groupe de réflexions politiques et sociales Pour une République écologique apporte sa modeste contribution en soumettant 10 propositions.

 

   10 propositions, sociales et écologiques, écologiques et sociales à la fois, qui ont l’ambition d’illustrer la volonté initiale du PRé d’assortir l’écologisation de la société d’une « écologie des solutions ». 10 propositions qui disent dans le même temps quelque chose d’une nouvelle manière de (re) faire société, de « faire commune », promeuvent une politique de la cura, du soin de la Terre mais aussi des Hommes, car tout est lié, qui misent sur la clairvoyance et la bonne volonté de nos concitoyens, qui encouragent la coopération et les mobilisations sociales, politiques, intellectuelles afin de permettre plus rapidement des transformations du système économique et de notre modèle social.

 

   10 propositions écologiques et sociales qui pourraient préfigurer un projet politique (quelque chose comme une « social-écologie »), voire un nouveau courant politique, tenant compte des inégalités sociales liées notamment au dérèglement climatique, aux pollutions, à la crise de la biodiversité, aux catastrophes sanitaires, technologiques et autres cyber-risques, à la transition énergétique & écologique elle-même. Un projet qui dépasserait le seul indicateur du PIB et de la croissance par de nouveaux relatifs au bien-être et à la soutenabilité de nos sociétés.

Un projet qui réhabiliterait l’Etat stratège et favoriserait une République un peu plus girondine.

Un projet qui miserait sur la coopération, mieux susceptible de vitaminer la vie politique, de concilier démocratie représentative, démocratie sociale et participation citoyenne, qui encouragerait le recours à la démarche conventionnelle (cf. le travail remarquable de la Convention Citoyenne pour le Climat) et aiderait ainsi à se garder de l’émergence d’une société de défiance généralisée.

Un projet qui saurait prendre en compte les évolutions que la crise sanitaire que nous traversons n’aura fait qu’accélérer en matière de mobilité, de densité urbaine, de modalités de travail (multiplication des tiers-lieux, télétravail, lissage des horaires) et qui prendrait la mesure d’une évolution des échanges mondiaux vers une plus grande souveraineté industrielle.

 

   Un projet libre de tous droits, qui ne demande qu’à être approprié par les formations politiques existantes ou à venir.

En France où l’on est en manque de projets politiques et /ou en Europe. Car l’Europe est le bon niveau pour déployer un levier efficace et cohérent en faveur d’une coordination, d’une vigilance et d’une protection écologiques.

Ce qui ne doit pas interdire la France d’envisager la Méditerranée et l’Afrique, vers lesquelles elle a souvent eue une inclination ; avec lesquelles elle a tant d’intérêts communs, et d’interdépendances objectives. A quand de vraies coopérations, entre égaux, et pas seulement sur le registre des enjeux climatiques ? Y compris pour y entraîner l’Europe. Car l’Union européenne est cet espace de niveau mondial permettant de constituer un cadre pertinent à partir duquel serait harmonisée et coordonnée l’action des Etats membres en faveur de la transition écologique dans différents domaines : développement économique, énergétique, échanges commerciaux, agriculture …

 

   Et si c'était le moment de subvertir plus globalement les formes contemporaines d'accumulation de la richesse et l'interventionnisme de l'Etat quand il se fait contre-productif, voire se révèle désastreux, pour remettre ce dernier sur les bons registres ? Nous sommes à un moment politique, mais aussi philosophique fort, charnière. Une opportunité nous est donnée de redéfinir le sens que l'on veut donner à notre manière de vivre et de nous protéger ensemble, de nous solidariser.

Et, accessoirement, de ne pas finir comme les dinosaures.

"Faire commune ", il n'y a sans doute pas plus urgent aujourd'hui pour faire face à l'urgence climatique, à la montée de périls en tous genres ou pour contrer les dislocations internes à notre continent.

 

Pour tous renseignements, questions, suggestions d'amélioration des propositions et soutiens :

dominique-leveque@pourunerepubliqueecologique.org

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