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10 PROPOSITIONS écologiques et sociales présentées par le groupe de réflexions politiques et sociales Pour une République écologique, dit le PRé


Voici donc ces 10 propositions écologiques et sociales que nous vous avions annoncé au début de juillet.

Sans doute est-ce la rançon du travail coopératif que nous avons souhaité mener avec les membres, les sympathisants et les conseillers scientifiques du PRé qui explique ce retard. Ce travail n'est évidemment pas clos et ne demande qu'à recueillir le cas échéant vos nouvelles suggestions d'amélioration. Et vos encouragements ! Chaque jour, pendant dix jours, nous vous ferons part d'une proposition. (Avant d'envisager une communication publique).


 

Le monde d’après, c’est maintenant

 

   Un grand nombre de mesures sont proposées sous différents « labels », aussi bien celui de l’écologie politique, l’écologie sociale, l’éco-socialisme, l’écologie populaire, l’écologie républicaine, l’écologie sociale et populaire, l’éco-anarchie, l’écologie identitaire (et sa variante : le localisme), etc. Hélas, leur lecture montre essentiellement un patchwork mal cousu de mesures soit de nature écologique, soit à portée sociale, jamais ou rarement les deux.

 

   Crée en 2010 pour conjuguer République et Ecologie, les valeurs, les principes de la première, les impératifs de la seconde, concilier donc la question et la justice sociales, notre attachement à la démocratie (consubstantielle à notre idée de la République), et les mesures d’urgence en matière de transition énergétique & écologique, de promotion de nouveaux modes de production et de consommation, le groupe de réflexions politiques et sociales Pour une République écologique apporte sa modeste contribution en soumettant 10 propositions.

 

   10 propositions, sociales et écologiques, écologiques et sociales à la fois, qui ont l’ambition d’illustrer la volonté initiale du PRé d’assortir l’écologisation de la société d’une « écologie des solutions ». 10 propositions qui disent dans le même temps quelque chose d’une nouvelle manière de (re) faire société, de « faire commune », promeuvent une politique de la cura, du soin de la Terre mais aussi des Hommes, car tout est lié, qui misent sur la clairvoyance et la bonne volonté de nos concitoyens, qui encouragent la coopération et les mobilisations sociales, politiques, intellectuelles afin de permettre plus rapidement des transformations du système économique et de notre modèle social.

 

   10 propositions écologiques et sociales qui pourraient préfigurer un projet politique (quelque chose comme une « social-écologie »), voire un nouveau courant politique, tenant compte des inégalités sociales liées notamment au dérèglement climatique, aux pollutions, à la crise de la biodiversité, aux catastrophes sanitaires, technologiques et autres cyber-risques, à la transition énergétique & écologique elle-même. Un projet qui dépasserait le seul indicateur du PIB et de la croissance par de nouveaux relatifs au bien-être et à la soutenabilité de nos sociétés.

Un projet qui réhabiliterait l’Etat stratège et favoriserait une République un peu plus girondine.

Un projet qui miserait sur la coopération, mieux susceptible de vitaminer la vie politique, de concilier démocratie représentative, démocratie sociale et participation citoyenne, qui encouragerait le recours à la démarche conventionnelle (cf. le travail remarquable de la Convention Citoyenne pour le Climat) et aiderait ainsi à se garder de l’émergence d’une société de défiance généralisée.

Un projet qui saurait prendre en compte les évolutions que la crise sanitaire que nous traversons n’aura fait qu’accélérer en matière de mobilité, de densité urbaine, de modalités de travail (multiplication des tiers-lieux, télétravail, lissage des horaires) et qui prendrait la mesure d’une évolution des échanges mondiaux vers une plus grande souveraineté industrielle.

 

   Un projet libre de tous droits, qui ne demande qu’à être approprié par les formations politiques existantes ou à venir.

En France où l’on est en manque de projets politiques et /ou en Europe. Car l’Europe est le bon niveau pour déployer un levier efficace et cohérent en faveur d’une coordination, d’une vigilance et d’une protection écologiques.

Ce qui ne doit pas interdire la France d’envisager la Méditerranée et l’Afrique, vers lesquelles elle a souvent eue une inclination ; avec lesquelles elle a tant d’intérêts communs, et d’interdépendances objectives. A quand de vraies coopérations, entre égaux, et pas seulement sur le registre des enjeux climatiques ? Y compris pour y entraîner l’Europe. Car l’Union européenne est cet espace de niveau mondial permettant de constituer un cadre pertinent à partir duquel serait harmonisée et coordonnée l’action des Etats membres en faveur de la transition écologique dans différents domaines : développement économique, énergétique, échanges commerciaux, agriculture …

 

   Et si c'était le moment de subvertir plus globalement les formes contemporaines d'accumulation de la richesse et l'interventionnisme de l'Etat quand il se fait contre-productif, voire se révèle désastreux, pour remettre ce dernier sur les bons registres ? Nous sommes à un moment politique, mais aussi philosophique fort, charnière. Une opportunité nous est donnée de redéfinir le sens que l'on veut donner à notre manière de vivre et de nous protéger ensemble, de nous solidariser.

Et, accessoirement, de ne pas finir comme les dinosaures.

"Faire commune ", il n'y a sans doute pas plus urgent aujourd'hui pour faire face à l'urgence climatique, à la montée de périls en tous genres ou pour contrer les dislocations internes à notre continent.

 


1.    Vers un programme national de santé environnementale

 

La crise sanitaire a interrogé l’organisation et la coordination de notre système de santé et le continuum entre recherche publique et privée ; elle a aussi souligné la nécessité d’une plus grande autonomie de la chaîne pharmaceutique (Cf.la question de la relocalisation de la production de certains médicaments de base), elle nous instruit sur la prévention et la gestion des risques épidémiques à venir. Parce que les nuisances environnementales entrainent des problèmes sanitaires et que ces nuisances sont étroitement corrélées aux inégalités sociales, il est proposé de lancer un vaste chantier de réduction des inégalités environnementales et ainsi de santé publique.

 

1 mesure concrète : Inspiré par le préambule de la Constitution de 1946 qui énonce deux principes « La Nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement » (alinéa 10) et « garantit à tous (…) la protection de la santé »  (alinéa 11), il s’agit de fixer des objectifs de prévention non pas pour limiter de manière dogmatique la consommation mais pour éduquer et changer en profondeur les comportements. A l’heure actuelle, seulement 6 % des dépenses courantes de santé sont consacrés à la prévention.

Il s’agit de porter l’effort de prévention en réservant au moins 10 % à la prévention d’ici à 2030.

 

 

Pour tous renseignements, questions et soutiens :

 

dominique-leveque@pourunerepubliqueecologique.org

 


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