DPDA et les conséquences de l’idéologie antiraciste sur les mentalités, Par Nathalie Krikorian-Duronsoy

 

La complaisance à l’égard d’une activiste anti-raciste proche du Parti des Indigènes de la République (PIR) a fait entendre, jeudi dernier, un discours dont l’objectif est d’instrumentaliser les Français musulmans contre la société et leur pays.

Merci à David Pujadas pour son éclairante mise en scène lors de la dernière émission "Des paroles et des actes".

 

 

 

En mettant face à face Daniel Cohn-Bendit et Alain Finkielkraut, le présentateur espérait sans doute provoquer « un clash », devenu le summum des émissions à prétention politique.

Il a donc donné un temps d’antenne remarqué, mais sans la présenter, à l’une des égéries des récents mouvements extrémistes, néo-racialistes et féministes qui séduisent les médias depuis quelques années.

 

Ce faisant, monsieur Pujadas a du coup permis aux téléspectateurs de découvrir l’origine d’un discours dont l’unique objectif est de fracturer la société française en tentant de criminaliser les institutions, les lois, les politiques, les médias et puis aussi, si possible, les moeurs républicaines.

 

Que ce soit Les Indivisibles, lancé par Rokhaya Diallo, reconnue pour ses luttes contre Charlie Hebdo et contre l’interdiction du port du voile intégral sur la voie publique, ou le Parti des Indigènes de la République, connu sous son acronyme explicite le PIR, ces mouvements revendicatifs, entre parti et association, ont en commun leur admiration pour la stratégie anti-laïcité de Tariq Ramadan, dont le seul objectif est de faire entrer le lombric de l’intégrisme religieux dans la pomme démocratique. En utilisant les couteaux de l’antiracisme et de l’islamophobie.

 

Présentée comme un sympathique et non moins agréable professeur d’anglais, alors qu’elle est en réalité une militante politique associative, co-organisatrice et signataire, sous l’auto-proclamé « collectif de femmes subissant le racisme » d’une « Marche des femmes pour la Dignité » (MAFED), madame Wiam Berhouma a eu tout loisir, d’exprimer jeudi, le ressentiment voir la haine qui l’animent lorsqu’on la place avec un micro, face au futur académicien, dont elle n’a sans doute jamais lu un seul livre.

 

Au début de l'intervention de cette très souriante enseignante qui, précise monsieur Pujadas tout sourire lui aussi, est « de confession musulmane » et « veut intervenir sur la religion » et « poser une question à Alain Finkielkraut, on est d’abord intrigué par son caricatural laïus : « En dix ans, en France, la parole raciste s’est libérée, elle s’est décomplexée, elle est devenue commune et elle est surtout partagée par une grande partie de la société française, et la cible visible et visée de ce racisme là, ce sont surtout les musulmans ». L’évidence d’un discours militant saute aux oreilles et l’on se dit que France 2 a voulu donner la parole à une idiote utile de l’extrême-gauche ou de la gauche socialiste antiraciste.

 

Mais, au fil de l’intervention, une interrogation grandit lorsqu’on l’écoute avec attention : « Ils (les musulmans) subissent des attaques verbales, physiques et surtout politiques…contre les femmes voilées qui sont agressées, les mosquées, saccagées, mais surtout politiques, car les musulmans subissent des discriminations institutionnelles, je pense au logement, à l’éducation, à l’emploi. Ces discriminations font que les musulmans sont 4 fois plus discriminés que les noirs aux USA … »

 

Voilà une longue tirade doctrinale apprise par cœur. Du baratin d’extrême gauche tendance idéologie antiraciste que les ministres socialistes apprécieront, eux qui ont tant œuvré, dans leur jeunesse, à sa diffusion.

 

David Pujadas tente mollement de lui demander d’aller à la question.

 

La dame l’envoie balader d’un : « Je souhaiterais contextualiser mon propos donc je reprends mon propos », et poursuit : « Les attaques contre les musulmans sont tellement fortes et sont surtout nourries et encouragées par des discours politiques, par des pseudos intellectuels qui en parlent et font des analyses et par les médias qui sont fortement biaisés, de sorte à faire du musulman l’ennemi de l’intérieur « (sic) « Oui c’est surtout ça, répète-t-elle, l’ennemi de l’intérieur », souriante, les yeux dans le vide, comme ivre d’avoir réussi à placer le mot magique, d’une stratégie discursive destinée à être la plus victimisante possible afin de persuader les Français musulmans à penser qu’ils seraient rejetés par leur pays.

 

La dame continue : « Tout cela est nourri et alimenté. Moi en tant que musulmane je constate ce climat nauséabond dans lequel je vis et qui est très dangereux ».

 

Enfin, elle se tourne vers Alain Finkielkraut et son assurance inquisitrice prend des accents intégristes : « Là, je m’adresse à vous monsieur Finkielkraut … Là où votre rôle d’intellectuel c’était d’éclairer les débats, vous avez au contraire obscurci nos pensées, nos esprits avec tout un tas de théories vaseuses et approximatives. Vous avez surfé sur des peurs et alimenté des amalgames. Vous avez alimenté ce climat délétère et très grave. » Puis elle se lance dans une diatribe délirante, qui doit laisser figés de stupeur bon nombre de spectateurs : « Mais ce qui est pour moi le pire, vous vous êtes octroyé le droit de parler des musulmans, de parler de l’islam et de parler des quartiers populaires, alors que vous n'en avez ni le droit, ni la légitimité ".

 

Derrière le ton irrespectueux, vindicatif et hargneux à l’égard du philosophe, et sans doute de tous ceux qui ne pensent pas comme elle, on se prend à craindre le surgissement de la kalach ou du sabre qui décapite.

 

Mais à la fin de cette intervention, et avec raison, on a surtout peur pour nos enfants ! Et on se dit qu'elle doit en former des petits "coulibalis" celle-ci !

 

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